mardi 10 mai 2011

Ma grande histoire d'amour avec les livres


Mon histoire d’amour avec les livres remonte à l’enfance.

Ce furent d’abord les fameux Martine, les Caroline avec ce merveilleux petit cocker (me semble-t’il).

Vers les  8 ans peut-être, je dévorais, j’avalais les « Bibliothèques roses » : les fabuleux Club des cinq, les merveilleux Clan des sept, les Lily… On m’obligeait à sortir prendre l’air et à les quitter un peu !

Plus tard viendraient les « Bibliothèques vertes » : Les Six compagnons  avec Kafi le merveilleux berger allemand, l’Étalon noir, Flamme cheval sauvage, et autres chefs-d’œuvre de l’enfance tout aussi merveilleux.

Un jour, dans l’école de village des Pyrénées où je me trouvais, arriva une merveille : le Bibliobus ! Nous avions chacun le droit de choisir les livres que nous voulions dans cette caverne d’Ali Baba, et je ne m’en privais pas ! Quel bonheur ! J’allais de découvertes en découvertes.

Pour l’anniversaire de mes 9 ans, la femme de mon parrain m’expédia Les Trois mousquetaires (auxquels je ne touchai absolument pas) et Jane Eyre qui reste encore aujourd’hui l’un de mes livres préférés et dont je ne pouvais alors me détacher : grande révélation. Je retrouverai ce livre avec bonheur en licence d’anglais, enseigné par un professeur britannique  qui en était tout aussi passionné que moi !

Vers l’âge de 15 ans, mon père déversa un soir sur la table une flopée de livres obtenus à la bibliothèque du comité d’entreprise de son usine. Et c’est ainsi que je mis la main sur Autant en emporte le vent que je dévorai avec passion en une après-midi : ce livre me fit forte impression et me procura beaucoup de rêve.

Puis, hélas, vinrent les années Première-Terminale et les livres imposés : les classiques (qui n’intéressaient qu’une fille Vieille France de ma classe) et les livres de philo auxquels je ne comprenais pas le moindre mot. Je me souviens de l’Étranger de Camus : le monde était absurde et le soleil, vu comme quelque chose d’oppressant. Mais moi j’avais 18 ans, j’étais au début de ma vie et ne voulais absolument pas entendre que celle-ci était absurde puisqu’elle commençait pour moi ! Et le soleil, c’était la vie !
Déjà en 6ème, on avait voulu nous faire lire La gloire de mon père que j’étais trop jeune pour apprécier. Et évidemment, ce qui est imposé n’est pas aimé.

Résultat de ces lectures obligées : je finis par être complètement dégoûtée des livres et par ne plus en ouvrir un pendant quelques années.

Curieusement, paradoxalement, c’est un professeur qui m’a redonné sans le savoir le goût des livres.

C’était mon prof d’anglais lors de ma 1ère année de fac. Il disait à qui voulait l’entendre qu’il lisait au moins un livre par semaine (ce qui me semblait exorbitant à l’époque) et qu’il fallait absolument lire, que c’était très important. Il était si passionné qu’il réussi à me refaire prendre goût aux livres que je recommençai bientôt à dévorer comme avant. Mais je ne lus jamais celui qu’il nous conseillait tant et ne me plaisait pas du tout. Et je me promis dès lors de ne lire que les livres qui me plaisaient vraiment et que j’avais choisi moi-même.

Faut-il donc s’étonner si quelques années plus tard j’optais pour le métier de bibliothécaire ?!

Mais, ceci est une autre histoire !

Bref, les livres font toujours partie de ma vie, plus que jamais !

Ils font partie des choses dont j’aurais le plus de mal à me passer.


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