mercredi 11 mai 2011

Ah, Rhapsody si regrettée !



Rhapsody, chienne de ma vie !

Lorsque je t’ai aperçue, le premier jour, tu ne payais pas de mine : les côtes saillantes, décharnée, le cou dénudé et couvert de cicatrices, et une centaine de tiques agrippées autour de ta tête. Un rien t’effrayait et il me fallut du temps pour t’apprivoiser.  Toi ma bergère fauve au sang mêlé, toi ma belle abandonnée.

Je ne pouvais te garder : comment l’aurais-je pu dans vingt-cinq mètres carrés ? Mais histoire de dépanner ta future propriétaire dans l’impossibilité de t’accueillir tout de suite, je t’ai prise , l’espace d’un soir, d’une nuit. Oh, quelle nuit ! Là, tout a basculé. 

Tu t’es allongée, dos au sol, et ainsi renversée, m’offrant l’une de tes pattes, tu m’as regardée, longuement, d’un regard implorant, déchirant, foudroyant. Tu m’as dit alors, non pas avec des mots, non, parler, tu ne le sais, mais avec le langage des yeux qui t’est si familier : « Tu vois, j’ai souffert, mais ne me demande rien, garde-moi tout simplement avec toi, pour toujours...»

Lorsque d’auprès de toi je me suis relevée, j’ai su que tu serais mienne à jamais. Et c’est des larmes dans la voix que j’ai supplié le lendemain celle qui voulait t’enlever à moi. Je ne pouvais plus te quitter.

Et pendant douze ans, tu partageas ma vie et moi la tienne. Douze ans de tendresse, douze ans de batifolages dans un grand jardin avec ton compère Snoopy. Années ensoleillées à jamais inscrites en ma mémoire.

Rhapsody, c’est toi la chienne de ma vie.
                                                                                       Annie

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